Belle Epine / Native Son

La semaine dernière, projection de Belle Epine, film sélectionné lors de la Semaine de la Critique du Festival de Cannes cette année.


Une ambiance sympathique, un peu privilégiée, à la cinémathèque française en présence de l'équipe de film.



Merci Cloneweb.net pour cette vidéo
La réalisatrice Rebecca Zlotowski est plutôt fière de son premier long métrage.
 L'actrice principale Léa Seydoux, dont je vais reparler, ne prend pas la parole, mais c'est pas grave. Mieux vaut pas une absence de discours qu'un monologue de 20 minutes ennuyant.
Le film en lui même est assez particulier

Synopsis :
Soudain livrée à elle-même dans l’appartement familial, Prudence rencontre Marilyne, une frondeuse du lycée qui lui fait découvrir le circuit sauvage de Rungis, où tournent dangereusement grosses cylindrées et petites motos trafiquées. Fascinée par la bande du circuit, Reynald, Franck et les autres, Prudence tente d’y gagner sa place, en essayant de faire passer sa solitude pour de la liberté.

Il est plutôt difficile de parler de ce film, car les scènes semblent mises bout à bout sans liaison.
C'est au spectateur de réfléchir et de reconstruire l'histoire telle qu'il l'a comprise. Une chose est sure. Cette ado qui sort de son cocon est attiré par l'inconnu. Elle ne va plus en cours, ses centres d'intérêt sont presque exclusivement les motos et le sexe, où elle cherche à vivre ses premières expériences. Le spectateur ne peut pas se fier à ce qu'elle raconte, car elle ment parfois en compagnie des autres pour se donner une image de rebelle. On ne peut pas se fier non plus à ce qu'elle voit, car certaines scènes s'apparentent à des hallucinations. Bref, un flou global. Des personnages dont on ne sait pas clairement qui ils sont par rapport à Prudence. J'imagine que ceci est volontaire de la part de la réalisatrice, et c'est pas mal en fait car ça fait réfléchir le spectateur.


Quant à Léa Seydoux, elle est plutôt crédible dans ce rôle de fille qui est pas si sûre d'elle mais cherche à s'en donner l'air. Je n'ai pas été déçu par sa prestation d'actrice, mais il lui faudra sans doute nous en montrer davantage pour qu'elle fasse ses preuves, elle qui est la petite fille de Jérôme Seydoux, 71ème fortune de France et propriétaire de la chaine Pathé-Gaumont.
La suspicion de pistonnage est grande, et je vois déjà quelques commentaires acerbes surgir sur la toile (ah ces saletés de bloggeurs et autres révoltés du web qui cassent à tout va en jouissant d'un anonymat relatif..) En tout cas, on aura sans doute l'occasion de la revoir..

 Petit mot aussi sur Native Son, un court métrage lui aussi sélectionné lors de la Semaine de la Critique et diffusé ce soir là.
Synopsis :
Dans une ville côtière en pleine campagne écossaise, un ouvrier agricole tourmenté, aux prises avec sa solitude et son besoin de contact humain.

Peu de dialogues, un acteur marquant (Sean Harris), une courte histoire assez "spéciale" (nécrophilie inside), mais compréhensible. A voir.