31 mai 2013

Oh Boy - 24 heures à Berlin

A venir bientôt dans les salles, le film Oh Boy vu et critiqué par Romain Levrault un redacteur invité qui a assisté à une avant-première en présence du réalisateur :



Synopsis :
Niko, Berlinois presque trentenaire, éternel étudiant et rêveur incorrigible, s’apprête à vivre les vingt-quatre heures les plus tumultueuses de son existence : sa copine se lasse de ses indécisions, son père lui coupe les vivres et un psychologue le déclare « émotionnellement instable ».
Si seulement Niko pouvait se réconforter avec une bonne tasse de café !
Mais là encore, le sort s’acharne contre lui…



La critique :
Le choix du noir et blanc surprend, mais comme le dit le realisateur, on ne se pose pas de questions quand on voit une expo photo en noir et blanc, alors pourquoi avec un film..

Et bien parce que le film est resolument moderne. Il montre le Berlin d'aujourd'hui, celui qu'on s'imagine, avec ses trams, son street art et ses parcs.




Niko, qui passe tout le film a se chercher, possede un jeu touchant. D'un caractere plutot passif, il a neanmoins des certitudes sur quelques sujets. C'est d'ailleurs ce qui rythme le film, au fil de ses rencontres. Les mésaventures qui s'enchainent commencent a ressembler a la fresque de sa vie, faite d'ebauches et de projets avortés. Si, on peut le dire, Niko galère a tous les niveaux, il n'en reste pas moins attachant, meme si on a envie parfois de le secouer pour qu'il se prenne en main.



Ce film pourrait presque être un exercice de style, dont le but serait d'imiter au mieux la touche de Woody Allen, "comédie légère sur fond de propos sérieux".

Malheureusement le film reste a l’état d'exercice.

Deux points négatifs ressortent pour moi.

Alors qu'il s'agit la de son premier long métrage, le réalisateur se permet de se gausser des films classiques d’époques, moquant les plans faciles un peu gros nez, éclaires a la Harcourt, lui qui adore sa camera épaule et son éclairage faiblard et granulé.

Il enchaîne avec une peinture peu glorieuse du théâtre contemporain : il dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas a propos des artistes se roulant a terre en hurlant des interjections incompréhensible, pour symboliser la naissance du monde... Ce qui aurait pu être drôle si le fait même de se moquer de ça n’était pas aussi cliché, et gonflé pour un premier long.

Pour finir sur une note sincèrement positive, le film fait sourire/rire à plusieurs occasions, en trouvant des scènes cocasses filmées avec justesse. Le petit gimmick du manque de café déclenchera des gloussements dans la salle, et on appréciera les scènes typiquement allemandes telles que la rencontre avec le psychologue ou dans le café bio.



Réalisateur a suivre, car s'il a mis plusieurs années à mettre ce "Oh Boy" sur pied, c'est une réussite, et certainement une promesse.



La bande annonce : sur youtube

Un film en salle le 5 Juin 2013

Critique rédigée par Romain Levrault

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