Les Noces de Sang

Les Noces de Sang

adaptation libre de la pièce de Garcia Lorca, mêlant danse, théâtre et chant.

chorégraphié et mis en scène par Petia Iourtchenko

Résumé :
Noces de sang retrace l'histoire tragique d'une passion impossible mais irrépressible. Une mère, endeuillée par la perte d’un mari et d’un premier fils, accepte les noces de son second avec une jeune fille habitant des terres reculées..


Mon avis :
Le lieu du spectacle est d'abord insolite : Un chapiteau de cirque tzigane installé dans le XVIème arrondissement, dans un square à 200 mètres de la porte Maillot.
Ce décor m'a de suite fait pensé au film Les Ogres qui racontait l'histoire d'une troupe de théâtre itinérant.

Ici la configuration est un peu différente car Romano Atmo est une troupe de danse tzigane (créée par Petia Iourtchenko) qui regroupe des gens de tout horizons : des comédiens, des danseurs de jazz, contemporains ou flamenco. Mais la troupe ne faisait que passer puisque les lieux appartiennent à une autre troupe : Le cirque Romanes.

Dans les Noces de Sang, les acteurs et danseurs sont de niveaux inégaux. Certains sont clairement plus charismatiques et plus à l'aise sur scène que d'autres, et le plaisir pris à jouer est clairement palpable quand les artistes sont si proches du public.
On apprécie l'histoire (un mariage voué à l’échec qui aboutit en crime passionnel) qui accompagne des séquences variées de danses, de chants, de scènes théâtrales.



L’énergie d'ensemble est communicative, notamment lors des danses de groupe lors du mariage, et certains moments sont marquants, comme le passage sur scène de la "vraie" tzigane, ou lors du numéro de danse contemporaine de la mendiante qui semble possédée.

Et pour ouvrir le débat, l'histoire nous amène à une réflexion sur l'homme et sa liberté. Ici la liberté individuelle semble secondaire, car c'est la famille et plus largement la société qui semble dicter les comportements (le devoir du mariage, le devoir de vengeance).
En tout cas, nous étions libre d'assister à ce spectacle et ce fut sans regrets.