Le Chant du Loup

Le Chant du loup, réalisé par Antonin Baudry 

avec François Civil, Omar Sy, Mathieu Kassovitz et Reda Kateb.

Synopsis
Un jeune homme a le don rare de reconnaître chaque son qu’il entend. A bord d’un sous-marin nucléaire français, tout repose sur lui, l’Oreille d’Or. Réputé infaillible, il commet pourtant une erreur qui met l’équipage en danger de mort. Il veut retrouver la confiance de ses camarades mais sa quête les entraîne dans une situation encore plus dramatique. Dans le monde de la dissuasion nucléaire et de la désinformation, ils se retrouvent tous pris au piège d’un engrenage incontrôlable.

La critique de Thomas
Cette avant-première nous plonge rapidement dans le monde des sous-mariniers. Les premières scènes du film nous offre un dialogue plutôt technique parfois même incompréhensible mais qui après quelques minutes arrive néanmoins à nous mettre sous tension, sensation anxiogène quasiment présente tous au long de l’histoire.

On découvre rapidement tout l’enjeu du personnage de Chanteraide (François Civil) dans son poste d’Oreille d’Or, autrement dit l’analyseur-acoustique, chargé de décrypter tous les sons autour du sous-marin, du simple dauphin au sous-marin ennemi. La bande son joue d’ailleurs son rôle et permet au spectateur de se mettre dans la peau de ce personnage.

Le premier combat au large de la Syrie offre un réalisme convainquant hormis son dénouement qui est l’une des seules scènes en décrochage avec le reste du film et qui se rapproche de la science-fiction.

La relation amoureuse de Chanteraide est le seul bémol du film et n’a que très peu d’intérêt dans le cours de l’histoire.

Pour son premier long-métrage, Antonin Baudry nous offre un film que l’on ressent comme documenté et le débat avec ce denier qui a suivi la protection nous a démontré la passion du réalisateur pour ce monde des sous-marins.

Un très bon divertissement.


En salle le 20 février 2019

Une belle fin

Une belle fin

de Uberto Pasolini avec Eddie Marsan, Joanne Froggatt

Synopsis :
John May est un homme solitaire, un brin maniaque, qui fait son travail très consciencieusement. Un peu trop d'ailleurs d'après son patron qui le juge trop lent. Licencié, John May doit néanmoins remplir sa dernière mission : trouver des personnes qui assisteraient à l'enterrement d'un certain Wiliam Stoke. Car c'est cela le travail de John May, s'assurer que les morts partent avec un minimum de personnes autour d'eux. Au cours de ses recherches, il fait son maximum et croise la douce Mary. En cours de route, il se pose lui même des questions sur sa place sur cette Terre..




Critique corédigée avec Thomas :
Le réalisateur en début de séance avait prévenu la salle : ce film comporte peu d'action, il ne s'agit pas d'une comédie et il n'y a pas de sexe, ni d'effets-spéciaux.
Cet avertissement avait du sens car en effet, ce n'est pas qu'il se passe pas grand chose, mais le rythme est assez lent.

L’histoire est centré sur John May, un personnage extrêmement consciencieux, et attachant car il montre une sincère compassion pour tous les morts sans famille dont il se charge. Il les accompagne jusqu’à leur dernière demeure, et éprouve une réelle tristesse à eux même si il ne les connait pas.

Pour son dernier "client", il va redoubler d'effort pour retrouver des personnes qui l'ont connu, et qui pourront lui donner des indices pour retracer sa vie.



Des les premières minutes du film, le décor et le métier de cet homme nous intriguent. L'acteur Eddie Marsan, qui incarne John May, joue extrêmement bien son personnage. Très calme, son visage alterne entre l'impassibilité, le doute, la surprise, la déception..
Lui que l'on voit habituellement dans des seconds rôles (21 grammes, Gangs of New York) occupe bien l’écran. C'est un acteur qui a une vraie gueule.

Le titre du film « Une belle fin » est bien adapté à l’histoire. Le spectateur peut-être en revanche déçu s’il s’attendait à un film plus vivant d'autant plus que la bande d’annonce laisse croire à une enquête rythmée. S’il vous manque quelques heures de sommeil, ce n’est pas le film à aller voir !

Le dénouement de l’histoire est néanmoins assez plaisant. On quitte la salle songeur, sur une note positive.


La bande annonce :




En salle le 15 Avril